Il ne fait aucun doute que la Nouvelle-Algérie sera confrontée à des défis multidimensionnels qu’il est nécessaire de surmonter pour parvenir à une économie efficace et bien gérée. Il est devenu impératif pour l’Algérie d’adopter un modèle de développement axé sur l’efficacité économique et la gouvernance responsable, en tirant profit des expériences passées.
Le secteur privé en Algérie s’est largement concentré sur le commerce, en se reposant sur les importations pour réaliser des profits rapides, au détriment de la mise en place d’une industrie technologique créatrice de richesses et d’emplois. Le fléau de la corruption continue de ronger l’économie nationale, dilapidant de nombreuses richesses et détruisant de nombreuses compétences, constituant ainsi un obstacle majeur au développement souhaité.
Selon les dernières données à ce sujet, l’Algérie obtient encore un score inférieur à la moyenne mondiale en matière d’intégrité et de transparence. Dans ce contexte, il est impératif d’établir des institutions de contrôle indépendantes, solides sur le plan légal, qui favorisent la transparence et l’échange d’informations au sein de toutes les institutions publiques.
Il est également temps de diversifier l’économie et de sortir de l’emprise de la rente pétrolière, qui fait chuter les réserves étrangères à chaque baisse du prix du pétrole. Cela nécessite de manière urgente la construction et le renforcement d’une base de production reposant sur les secteurs de l’agriculture et de l’industrie, en libérant les activités de production et de distribution de l’emprise de la bureaucratie gouvernementale. De plus, il faut éviter la bureaucratie du secteur privé, qui doit être restructurée vers un modèle axé sur la responsabilité sociale envers le pays, afin de bénéficier mutuellement.
L’une des leçons tirées de l’expérience récente de l’Algérie dans l’importation d’activités d’assemblage automobile est la nécessité de travailler à la concrétisation des lignes de production et de pièces détachées, ce qui permet la stabilité de l’industrie et la création de valeur ajoutée qui incarne la contribution durable à la richesse nationale et travaille à la création continue d’emplois, réduisant sans aucun doute le chômage des jeunes qui a atteint près de 30% selon les dernières statistiques. Il convient également de souligner dans ce contexte la nécessité de promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes et de tendre vers la création d’un tissu solide de petites et moyennes entreprises axées sur l’économie de la connaissance, les technologies et la numérisation moderne, dans le but de parvenir à une génération de jeunes entrepreneurs porteurs du développement souhaité pour ce pays. Ce qui a été clairement identifié pendant la pandémie de coronavirus est la nécessité de réfléchir sérieusement à l’agriculture et à la sécurité alimentaire. À cet égard, il est nécessaire de stimuler les centres de recherche, d’encourager l’innovation et de se tourner vers la fabrication agricole et agricole, ce qui aura un impact positif sur la balance des paiements.
Ce qu’il convient de mentionner dans ce domaine, c’est que l’Algérie, à travers le plan d’action du gouvernement pour l’année 2020, semble être consciente des nombreux défis susmentionnés. Cela a conduit le plan à viser la création d’un nouveau modèle de gouvernance caractérisé par la transparence. Cela se fait par le biais de réformes financières et économiques de grande envergure, notamment la révision des régimes fiscaux et l’adoption de nouvelles règles de gouvernance budgétaire de l’État. De plus, des efforts sont déployés pour moderniser le système bancaire et financier, se tourner vers la finance islamique, stimuler la production nationale, renforcer les capacités institutionnelles dans les domaines du développement industriel et minier.
Ces mesures visent à améliorer le niveau de vie individuel, à lutter contre la pauvreté, à réduire le taux de chômage, l’inflation et le déficit budgétaire, ainsi qu’à soutenir l’entrepreneuriat en encourageant la numérisation, l’innovation et en valorisant le rôle de la société civile.